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Catalogues

Teindre puis tisser
First dye, then weave

Catalogue bilingue – 15 x 21 cm – 32 pages
Edité par Amitiés Tissées, Paris,

Le Japon est un pays qui s'étire en longueur, du nord subarctique au sud subtropical. Les quatre saisons y sont très marquées. On sait que l'homme, depuis qu'il est sédentaire, s'adapte à son environnement pour organiser sa vie. Dans l'art textile japonais, les femmes et les hommes ont puisé dans leur environnement immédiat les matières premières nécessaires, donnant naissance à des textiles variant selon les régions. La culture de la teinture et du tissage au nord du Japon, dans le Hokkaido, diffère ainsi de celle d'Okinawa, tout au sud de l'archipel. Par exemple, à Okinawa où le climat est subtropical, les habits sont tissés avec de la fibre de bananier pour supporter la chaleur des longs mois d'été. C'est une des spécificités de l'art textile d'Okinawa, qui n'aurait pu voir le jour dans le Hokkaido. Parmi les artistes présentées dans cette exposition, deux y ont d'ailleurs séjourné pour y apprendre la teinture et le tissage. Quelle expérience enrichissante cela a dû être pour elles que de créer, ainsi immergées dans l'environnement et la culture de ces îles ! Au Japon, de nombreux artistes explorent leurs alentours pour y glaner les fibres et les pigments nécessaires à la teinture et au tissage. Il en est ainsi des artistes présentées ici. Il émane de leurs oeuvres une très grande originalité. Tout d'abord parce qu'il n'y a pas un fil teinté semblable à un autre, puisqu'il est le fruit à la fois des choix opérés par l'artiste et du milieu naturel dans lequel elle vit. Ensuite parce que l'artiste tisse ses fils de ses propres mains, insufflant à l'oeuvre toute sa sensibilité. Certaines oeuvres présentées ici sont des ikat-kasuri.* Les motifs de ces tissus, dont les variations peuvent être infinies, sont le résultat de certaines ruses dont on fait preuve au moment où l'on teint le fil avec le pigment. On peut y voir de très belles combinaisons de dégradés de couleur. Celui qui les regarde pourra prendre du plaisir aux toutes petites différences de sensibilité qui y sont révélées d'une artiste à l'autre. Pour ma part, je prendrai volontiers le temps de contempler un à un ces tissus pour en savourer toutes les infimes variations.

* Le ikat-kasuri est une technique de teinture à réserve réalisée avant le tissage, qui consiste à ligaturer des écheveaux de fils (trame et/ou chaîne) avant de les plonger dans un bain de teinture.

Keiko Kawashima, Kyoto, Mai 2017
Directrice du Centre International d'Art Textile Contemporain de Kyoto

Ja pan is an extended country, which has climates from the subarctic zone to subtropical zone. Japan has four distinct seasons: spring, summer, autumn and winter. Human beings, when they migrated and settled down, have lived their lives according to the environment around them. By using fiber materials from their environment, dyeing the threads and weaving the cloth, unique textiles have been produced in each area. The textile culture of the northernmost Hokkaido is different from that of the southernmost Okinawa. For example, in Okinawa, which belongs to the subtropical zone, kimono is produced by using banana fiber thread as the material in order to comfortably spend summer long hot days in kimono. This is a fiber product made in Okinawa but never made in Hokkaido. Some of the artists who participate in this exhibition studied dyeing and weaving technique in Okinawa. They had an experience of producing their works feeling the climate of Okinawa. In Japan there are many fiber artists who make and dye cloth using the materials common in the places where they live. The artists who show work in this exhibition dye the threads themselves, weave and show their original works. Colors made from natural materials depend on their environment and their originality. Each colored thread produced by the quality of water and the source of the materials is different. In the process of using the threads in weaving each artist's originality is added as a plus. Some of the artists will show their kasuri weavings.* When they make kasuri weaving, they dye threads themselves. Then they try various ideas and designs they were thinking about. We can see beautiful results of gradation of the value in color of threads soaked by dye. Viewers can enjoy the subtle difference in each artist's sensibility. We want to appreciate each work carefully and enjoy its texture.

* Kasuri is a technique of resist dyeing prior to weaving. Bundles (warp and/or weft) of yarn are tied then soak in the dye bath.

Keiko Kawashima, Kyoto, May 2017
Director of the International Contemporary Textile Art Center of Kyoto

Floraison Brodée
Embroidered Garden

Catalogue bilingue – 15 x 21 cm –15 pages
Edité par Amitiés Tissées, Paris

Loin des coups de marteau sonores et des cris retentissants des prestigieuses salles de vente, Tuulikki se promène avec son mari et complice Daniel dans les ruelles des villes, dans les souks, les marchés aux puces et les vide-greniers de son quartier et glane ainsi des trésors textiles venus du monde entier. Son regard tendre d'éternelle jeune fille pétille dès qu'elle repère de beaux tissus. Aussitôt, elle les fait entrer dans sa collection, la collection Tuulikki, constituée pour grande partie de broderies, issues principalement de la seconde moitié du XIX siècle et de la première moitié du XXe siècle, sans souci de hiérarchie. Cette exposition n'a pas vocation à retracer l'histoire de la broderie. Seules les prédilections propres au commissaire ont guidé le choix des pièces, avec pour fil conducteur, plutôt que la logique des dates et des provenances, l'image de la « Floraison brodée ». J'exprime ma gratitude particulière à Françoise Cousin qui a mis à contribution sa connaissance des textiles pour la rédaction des légendes. Mes remerciements vont également à Nathalie Gaillard du musée de la Chemiserie et de l'Elégance qui m'a fait découvrir la Collection Tuulikki. Je remercie enfin Marie-Hélène Guelton pour les terminologies techniques et Elizabeth Barbosa pour la compétence qu'elle a apportée à la maquette de la présente publication.

Far from the sonorous gavel blows and the loud shouts of the prestigious auction houses, Tuulikki wanders with Daniel, her husband and partner in crime, through the narrow streets of towns to the souks, the flea markets and local attic sales, gleaning textile treasures from the world over. With the gaze of an eternally young girl, her gentle eyes sparkle when she spots beautiful fabrics. She immediately adds them to her collection, the Tuulikki Collection, which mainly consists of embroideries from the second half of the nineteenth century and the first half of the twentieth century, in no particular order. This exhibition does not aim to retrace the history of embroidery. The pieces shown are simply favorites of the curator, selected to fit the image of "Floraison brodée" (embroidered efflorescence) rather than any logic of dates and origins. I would like to express my special gratitude to Françoise Cousin, who contributed her knowledge of fabrics to the writing of the legends. My thanks also to Nathalie Gaillard at the Musée de la Chemiserie et de l'Elégance Masculine, who introduced me to the Tuulikki Collection. Finally, I would like to thank Marie-Hélène Guelton for her technical terminology and Elisabeth Barbosa for her skill in designing the layout of this catalogue.

Au Coeur Des Collections Textiles

A passion of textiles

Catalogue bilingue – 15 x 21 cm – 40 pages
Edité par Amitiés Tissées, Paris

Amitiés Tissées fête cette année son dixième anniversaire. Au cours de ces 10 années consacrées à l’art textile, j’ai eu la chance de rencontrer de nombreuses personnes passionnées par les tissus – créateurs, chercheurs, galeristes et marchands, collectionneurs, conservateurs de musées et amateurs – et j’ai tissé avec eux de belles amitiés. Avec eux, j’ai aussi partagé des moments inoubliables, lorsqu’ils m’ont ouvert les portes de leurs ateliers et de leurs collections. J’ai présenté les œuvres de certains de ces créateurs dans l’espace « Amitiés Tissées » et dans des institutions publiques ou des galeries d’art. Mais j’ai aussi été amenée à découvrir un grand nombre de textiles qui, conservés dans des collections privées, n’ont jamais été présentés publiquement. Certains collectionneurs m’ont laissé partager leur admiration pour leurs trésors. Aujourd’hui, je veux rendre hommage à leur passion et faire partager à mon tour ces découvertes avec tous ceux qui m’ont accompagnée.

Les textiles exposés ici n’ont pas été choisis selon des critères historiques ou culturels. Chaque collectionneur invité présente des pièces auxquelles il est particulièrement attaché et que nous avons choisies ensemble.

D’un châle cachemire lune à un kimono japonais, d’un manteau ouzbek à un récent costume de théâtre Nô noshime, les tissus exposés embrassent une vaste période et une géographie étendue. Ce qui me frappe et m’intrigue c’est, au-delà de considérations scientifiques, l’affinité que l’on sent entre eux, une affinité dans la technique, dans la matière ou dans l’esthétique. Une affinité qui est aussi celle qui lie tous les hommes qui les ont créés, portés ou regardés.

La plupart de ces tissus ont été conçus dans des ateliers privés ou officiels, parfois même dans des foyers, par des artisans dont les noms ne sont pas parvenus jusqu’à nous. Mes pensées vont aux hommes et aux femmes anonymes qui ont travaillé dans des conditions très souvent difficiles pour pouvoir donner naissance à ces merveilleux tissus.

Mais c’est tout d’abord un hommage aux collectionneurs qui, fascinés par l’art textile, ont recueilli ces trésors pour les transmettre à d’autres. Je tiens à les remercier profondément pour leur générosité et pour la chance qu’ils nous donnent d’admirer ces tissus, dont certains sortent pour la première fois au grand jour.

This year Amitiés Tissées celebrates its tenth birthday. Over the course of the last ten years, which have been consecrated to textile art, I have had the chance to meet a great many people with a passion for fabric - designers, researchers, gallery owners, wholesalers, collectors, museum curators and amateurs - and with them I have woven beautiful friendships. Together with them I have also shared some unforgettable times; from the moment they opened their doors to show me their works and collections. I have presented the works of some of these designers through the Amitiés Tissées exhibitions as well as in public institutions and art galleries. But I have also been able to discover a large number of textiles which, preserved in private collections, have never been presented publicly. Certain collectors have allowed me to share their admiration for their treasures. Today, I would like to pay tribute to their passion and to share my experiences with all those who have accompanied me.

The textiles on display here have not been chosen according to historical or cultural criteria. Each collector has been invited to present works to which they are particularly attached and which we have chosen together.

From a moon kashmir shawl to a Japanese kimono or from an Uzbeck coat to a recent noshime Noh theatre costume, the fabrics exhibited encompass a vast period and span an unlimited geographical area. What hits me, and, indeed, intrigues me the most, beyond the scientific considerations, is the affinity that we sense between them, an affinity of the technical, material and aesthetic. An affinity which also joins everybody who has created them, worn them or looked upon them.

The majority of the fabrics have been conceived in private or official workshops, sometimes even in people’s homes by artisans whose names have not made it as far as us. My thoughts go out to the anonymous men and women who worked in what were very often difficult conditions to be able to give life to their marvelous creations.

But it is, above all, a tribute to the collectors who, enthralled by textile art, have amassed these treasures in order to be able to broadcast their beauty to others. I would like to sincerely thank all those involved for their generosity and for the chance that they have given us to admire these art works. Indeed, for most of them this will be the first time they are publicly presented.

Kimonos d'enfants(1860 - 1930)

Prélude à l’esthétique vestimentaire japonaise
Collection de kimonos d’enfant de Kazuko Nakano, Yamagata, Japon

Children’s Kimonos (1860-1930)

Kimonos of the young grass or Prelude to Japanese fashion
Nakano Kazuko Collection of Children’s kimonos

Le Japon, un pays où la culture vestimentaire occupe une place très importante et atteint un raffinement extrême, a depuis des millénaires montré un goût particulier pour les vêtements d’enfants. Certains kimonos d’enfants du 16ème et du 17ème siècle, certainement conçus pour être portés par des enfants de familles nobles et conservés de nos jours dans des temples shintô ou bouddhiques, témoignent de cet attachement très fort.
A une époque où la vie d’un enfant était parfois brève, les familles, et en premier lieu les mères, transmettaient tout leur soin et leur cœur aux enfants à travers des vêtements qu’elles commandaient ou qu’elles confectionnaient de leur propres mains.
Les motifs peints, teints ou brodés sur ces kimonos sont riches en significations : ils représentent les vœux de santé, les prières pour la force, la gentillesse, l’intelligence, la prospérité ou encore la beauté. Les motifs typiques des kimonos d’enfants sont ainsi des tortues, des grues, des bambous, des pins ou des chrysanthèmes, autant de symboles pour ces qualités.
La collection Kazuko Nakano contient plusieurs centaines de kimonos d’enfants, de la fin de la période Edo au début du 20ème siècle. Kazuko Nakano les a réunis avec le soin et l’amour que l’on porte aux enfants et en pensant aux mères de tous les siècles…
Ce projet montre environ 130 pièces : kimonos, accessoires – sacs, ceintures, parapluies – et quelques illustrations d’enfants portant des kimonos.

Catalogue trilingue – 29,5 x 21 cm – 112 pages
Edité par Amitiés Tissées, Paris,
Spielzeug Welten Museum, Bâle,
SieboldHuis, Leiden,
et Schlossmuseum, Linz
Diffusion : Librairie Junku (info@junku.fr)

Japan, a country in which sartorial culture occupies a very important place and reaches the height of elegance, has for many millennia born witness to a distinctive taste for children’s clothing. Certain children’s kimonos from the 16th and 17th centuries, most certainly designed to be worn by children of noble families and preserved nowadays in Shinto and Buddhist temples, encapsulate this strong attachment.
At a time when the life of a child was often short lived, families, and especially mothers, would transmit all of their care and love to their children through the clothing they had made for them, or that they themselves made by hand.
The patterns that were incorporated into the kimonos, dyed or embroidered are rich in meaning: they can represent good health; rocks for strength, kindness, intelligence, prosperity or even beauty. The typical patterns that appear on children’s kimonos include turtles, cranes, bamboo, pine trees and chrysanthemums, all of which serve as symbols for the aforementioned qualities.
The Kazuko Nakano collection contains several hundred children’s kimonos, ranging from the end of the Edo period to the beginning of the 20th century. Mrs Nakano has build up the collection with care, and with the same love that we give to children and accord to mothers throughout the centuries...
This project exhibits around 80-100 items: kimonos, accessories – bags, belts, umbrellas – and several illustrations of children wearing kimonos.

Trilingual catalogue – 29,5 x 21 cm – 112 pages
Published by Amitiés Tissées, Paris,
Spielzeug Welten Museum, Basel,
SieboldHuis, Leiden,
and Schlossmuseum, Linz
Distribution : Bookstore Junku (info@junku.fr) – 20 €

Michiko Uehara

Michiko Uehara est originaire d’Okinawa, archipel de l’extrême Sud du Japon qui bénéficie de conditions climatiques spécifiques et qui perpétue d’anciennes traditions textiles. Un savoir-faire millénaire permet la création d’étoffes aussi fines que l’aile de la libellule* ou la toile d’araignée : c’est ce que Michiko Ueharade appelle l’”air tissé”.
Les fils de soie qu’utilise Michiko Ueharade sont des fils de trois deniers**, les plus fins. Ils sont si fins que l’on doute de ses propres sensations quand on les prend à la main. Considérée comme une grande esthète, Michiko Uehara maîtrise parfaitement ses matériaux. Légèreté, transparence et transcendance sont les objectifs de son travail. Elle sonde la limite entre le perceptible et l’imperceptible, et loin de se vanter du raffinement de sa technique, elle cherche à donner une valeur essentielle à la réduction ultime. L’idée fondamentale de son travail est la recherche de la perfection –jusqu’à ce qu’il ne reste presque rien. Elle pose ainsi la question de la valeur et du sens du textile.

* Akezuba est le nom vernaculaire d’Okinawa pour “l'aile de la libellule”.
** Le cheveu d’une femme européenne fait 60 deniers

Textes en français anglais, allemand et japonais

Le Soleil et des esprits

Catalogue bilingue en français et en espagnol
Édité par Musée Bargoin, Clermont-Ferrand, France et Centre de Documentació
i Museu Tèxtil, Terrassa, Espagne

"Le soleil et des esprits" nous révèlent toutes les subtilités d’une culture asiatique extrÍmement riche. La démarche entreprise par Kuniko Takizawa va bien au-delà d’une simple collecte. On pressent aussi l’impèrieuse nécessité de sauvegarder la mémoire de peuples dont la tradition vestimentaire, de la matière première à la réalisation, est synonyme d’identité, de raison d’être.
Christine Bouilloc ( Directeur du musée Bargoin, Clermont-Ferrand)

Fleurs d'automne

Présentation de l’éditeur :192 pages
Editeur : Association pour la Diffusion de l'Archéologie Méridionale (ADAM) (15 octobre 2002)
Langue : Français

Coédité avec le Musée d'Art et d'Histoire de Genève. Broché à rabats, 24,5 x 30 cm. 200 illustrations couleur. Ont collaboré à cet ouvrage : Yamaguchi Akira (directeur du Yamaguchi Noh Costume Research Center, Kyoto), Armen Godel (homme de théâtre et écrivain à Genève), Kitagawa Zentarô (professeur à l'Université de droit de Kyoto), Kirihata Ken (professeur à l'université d'Otemae, spécialiste en tissage et teinture, Musée National de Kyoto) Ce livre accompagne une exposition organisée au Musée d'Art et d'Histoire de Genève (1° octobre 2002 - 2 février 2003) présentant des vêtements de théâtre nô réalisés aujourd'hui au Japon par le créateur de textiles M. Yamguchi, dans le strict respect d'une tradition quasi millénaire. Ses études approfondies pour retrouver les techniques de fabrication de ces vêtements somptueux , auréolés au Japon d'un très grand prestige, lui ont permis d'effectuer un travail de re-création à partir de l'élevage du ver à soie jusqu'au tissage des vêtements et ce, à l'aide de méthodes anciennes. Sont aussi présentés des masques de nô anciens, merveilles de l'art traditionnel, aux formes très codifiées Le livre présente aussi l'univers du théâtre nô et montre de manière très précise la fabrication de la soie, les méthodes de tissage, l'histoire des formes et des matières de ces vêtements spectaculaires. Un glossaire des termes japonais et du vocabulaire technique rendent cet ouvrage accessible même aux néophytes.